L’art libératoire
Si vous demandez à un artiste en plein acte créatif ce qu’il ressent, il est plus que possible que dans sa réponse, s’il vous répond, c’est que la notion de libération occupe une place centrale.
Certains allant jusqu’à comparer cette libération à celui ressenti lors de l’orgasme masculin. D’ailleurs pour Dali, une éjaculation se produit à chaque fois qu’on tente d’approcher dieu :
Est-ce cette sensation créatrice qu’a voulu représenter l’artiste japonais Cary Kwok ou s’agit-il pour lui de faire œuvre mystique, on ne sait pas. Toutefois, l’éjaculation est sa thématique préférée, pour ne pas dire obsessionnelle (vu qu’il a aussi une obsession pour les chaussures féminines, la mode est les costumes d’époque).
Cum to Barber
Cela commence doucement, voire de manière humoristique, lorsqu’il décide en 2005 de transformer, dans un de ses dessins, les toisons péniennes en coupes de cheveux stylées, œuvre qu’il intitule Barber. Ce dessin va de pair, si je puis dire, avec un autre qui représente les coupes de cheveux sur des têtes (parfois célèbres) dont on comprend à l’expression du visage que leur propriétaire est en train d’atteindre l’extase sexuelle, et il intitule ce dessin là (attention, jeu de mot) Cum to Barber.
Bref l’idée est de relier visage et sexe sur base de la coiffure pubienne ou non, ou si vous préférez quel haut va avec quel bas :
Le style capillaire étant souvent très typique d’une époque et/ou d’un lieu, Cary Kwok va compléter entre 2006 et 2013, l’ensemble par des portraits d’hommes jouissant à différentes époques et lieux :
A l’époque Romaine
Vers 1780
Dans les années 10
Dans les années 20
Dans les années 50
Dans les années 60
Dans les années 70
Dans les années 90
Dans les années 2000
Heroes
Sentant qu’il tient là quelque chose, il suit son jet créatif pour s’attaquer aux superhéros, toujours en plein orgasme :
Superman
Hulk
Spiderman
Popeye, qui prouve que la couleur du sperme dépend de l’alimentation
Tintin (petite pensée à Jan Bucquoy)
Et même le Père Noël
Men
Toujours sur sa lancée, il se rappelle que les religions condamnent souvent la gaspillage de semence, l’élan vital devenant blasphématoire :
Arrival
En 2007, il se consacre à l’instant juste après l’éjaculation, dans une série intitulée très justement Arrival
Rapture
Enfin, il démontre que si la bandaison ça ne se commande pas, cela peut très bien se dessiner dans un ensemble style folioscope intitulé : Rapture :
Les trois infos et demie dont tout le monde se fout :
- Cary Kwok, ou dans sa version longue Siu Hang Cary Kwok, s’écrit en chinois comme ceci : 郭紹恒 ;
- Vous pouvez admirer d’autres œuvres éjaculatoires ou exprimant les autres obsessions de l’artiste sur son site web (et même acheter un t-shirt avec la tête de Popeye en plein orgasme) ;
- Il est né à Hong Kong et a étudié l’art au Central Saint Martins College of Art and Design de Londres
- Afin d’être le plus fidèle possible à la réalité de la beauté d’une éjaculation, l’artiste a pu avoir comme modèle rien de moins que