Le Candy-sushi shop
Yoshitaka Kawakami n’est pas la seule à explorer les zones sombres du fantasme de la jeune écolière japonaise.
Son pendant masculin est plus âgé (proche de la cinquantaine) et se nomme Kazuhiro Hori.
Si le personnage central de son œuvre est la jeune écolière… l’atmosphère horrifique dans laquelle il les fait évoluer est tout autre. L’artiste, qui se qualifie d’otaku (vous irez voir sur Wikipédia), remplace efficacement l’atmosphère hyper-réaliste sado-masochiste de Yock, par un univers sur-acidulé où les ours en peluches et les jouets prennent vie, un peu comme dans Toy Story, mais plus pour jouer à Sex Toy story.
Dans cet univers, les sucreries liquides du monde de l’enfance (confiture, crème fraîche, miel…) se font fluides corporels, les crottes de lapin sont des antidépresseurs, Kermit la grenouille et ses amis ne vous veulent pas que du bien, Winnie l’ourson n’est pas, mais vraiment pas cool, les petits soldats ont beau être roses, ils ne viennent pas en paix pour autant, et quand tout ce beau monde vous vomit dessus, c’est plutôt gluant.
L’idée de mélanger jeune écolière, jouets et jeux érotiques n’est pas originale, ayant déjà été exploitée par Toshio Saeki.
Si parfois Hori semble prolonger l’œuvre du maître es estampe fantasmo-horrifique comme on peut le voir ci-dessous :
Il s’en détache aussi largement en exploitant plutôt une des grandes figures du panthéon cauchemardesque japonais : l’ours en peluche démesuré et méchant. Souvenez-vous du film Akira.
Un autre élément rapprochant l’œuvre d’Hori de celle de Saeki est la présence de l’homme. Qui chez l’un actionne les jouets et chez l’autre sort du ventre d’un ours en peluche ou leur permet de se mouvoir.
Bref, vous aimez les jeunes écolières nipponnes…, vous avez la phobie des ours en peluche, alors vous allez adorer-détester le candy shop de Kazuhiro Hori.
Plus sur l’artiste et ses œuvres sur sa page FB