Après nous être plongés dans l’univers, à mi-chemin entre Sade et la comtesse de Ségur, de Gea* Philes, c’est vers les terres du pays du soleil levant que nous poursuivons notre plongée dans l’enfer de Shockyou.
Certes, nous connaissons déjà l’art souvent plus que dérangeant des tenants de l’Ero Guro Nansensu et de ceux qui s’en revendiquent. Mais, même dans sa version ultra-trash, il n’y a pas de quoi faire de l’ombre, à la lumière des flammes de notre enfer, à ce grand maître du manga qu’est Hiroaki Samura.
Viols, tortures, mutilations… sans concession
Oui, oui, vous avez bien lu LE Hiroaki Samura ! Car si ce virtuose du dessin fait le bonheur, notamment, de la très honorable maison d’édition Casterman avec ses œuvres « classiques », dirons-nous, comme « L’habitant de l’infini », « Halcyon Lunch », « Snegurochka »,… Il est aussi l’auteur d’un ensemble d’illustrations qui elles ont tout à fait leur place ici. Il les a regroupées dans un recueil qui porte le doux nom de « The love of the brute » ou pour les puristes « Hitodenashi no Koi ».
Et le moins que l’on puisse dire, est que l’ouvrage porte très très bien son nom. Ici, on quitte le côté sirupeux, acidulé, onirique du l’Ero Guro Nansensu, pour l’hyper-réalisme. Les fist-, head-, feet-, stèle-fucking ne laissent aucun doute sur la violence de l’action, ni sur sa finalité. Les écolières japonaises perdent à jamais le peu de sympathie qu’avait bien voulu leur laisser Yoshitaka Kawakami. Contrairement à Alexander Timofeev qui dissimule le côté pervers de ses illustrations dans une ombre épaisse et poisseuse, Hiroaki Samura a pris le parti de nous en montrer les moindres détails. Viols, tortures, mutilations,… tout y passe et inutile de chercher la fameuse touche d’humour de l’Ero Guro, il n’y a rien dans ces illustrations de Samura pour vous permettre d’échapper à l’horreur. Bienvenue en enfer…