Il y a encore beaucoup de tabous autour de la mort et encore plus de sa vision la plus concrète : le cadavre, le corps mort. Pas question de montrer le défunt hors milieu autorisé. Ou alors, à grands coups` de maquillage, histoire de prolonger encore un peu cette illusion qu’est la vie.
C’est beau une morgue la nuit…
Dès qu’il y a mort, il y a le plus vite possible intervention du voile de la pudeur, on couvre le corps, le visage, on ferme les yeux… de la personne décédée, car la force de la curiosité, de la fascination nous empêche de détourner nos regards. En témoignent, les inévitables files dans les deux sens de la circulation à l’approche d’un accident, même si l’accident n’entrave en rien cette circulation.
La mort fascine, le succès de séries comme les experts, NCIS,… doit beaucoup au fait d’avoir fait pénétrer le spectateur au cœur de la cité interdite de la médecine légale : la morgue. Avec cette maîtrise du « on en montre un peu, mais juste de quoi vous frustrer, afin que vous regardiez le prochain épisode dans l’espoir que cette épisode-là en dévoile plus ».
La mort choque, mais surtout fascine et, si il y a une culture qui a bien compris cela, c’est celle du Mexique et sa fameuse fête des morts : Dia de los Muertos. Rien de surprenant donc si une des artistes à avoir transformé la froide réalité des tables d’autopsie en œuvre d’art soit originaire du pays du Mariachi.
Mais assez de blabla, laissons place au talent hyperréaliste de Martha Pacheco :