Vito Acconci est un sacré branleur ! D’ailleurs il a fait de son talent une œuvre d’art aussi éphémère que choquante : Seedbed !
Une œuvre que nous décidons de classer dans la catégorie « musique », parce que sans être à proprement parlé très musical, c’est au moins sonore …
Notre brave Vito a réalisé cette œuvre pour souligner le côté onanistique et narcissique de l’art, ou peut-être, comme le suggère notre ami le commentateur inconnu « Père Joseph » qui nous a fait connaître ce grand monsieur, pour « évoquer la paranoïa de l’époque nixonienne américaine » ? On ne sait pas, et en fait, pour faire un mauvais jeux de mot : on s’en branle … Acconci, donc, pour des raisons qui le regardent, décide de passer 15 jours (du 15 au 29 janvier 1972, à New-York) allongé sous le plancher pour s’y masturber 8h durant sous les pieds des visiteurs.
Assez Shockyou n’est-il pas ? Et pour que personne ne rate rien des parties solitaires de l’artiste en semi-transe, un baffle diffusait les sons orgasmiques en direct dans la galerie …
Ah oui, aussi, pour pimenter un peu la journée, et sans doute pour éviter que le spectateur ne se lasse des « flap-flap » et des gémissements de l’artiste, celui-ci agrémentait son œuvre de quelques vers de poésie choisis avec soin dans l’intimité de ses fantasmes érotiques, par exemple :
« You’re pushing your cunt down on my mouth »
( » Tu pousses ta chattes contre ma bouche « )
Ou encore, pour s’adresser aussi à monsieur :
« You’re ramming your cock down into my ass »
( » Tu défonces mon cul avec ta queue « )
Parce que, voyez-vous, Vito Acconci, avant de faire dans la performance artistique, a commencé sa carrière en tant que poète …
….à votre avis, comment il faisait pour se stimuler pendant autant de temps ? 🙂 Ca doit quand même faire mal à la longue, non? Bon, allez, je retourne relire un chapitre du Marquis de Sade !
La drogue, surement … Et puis, étant donné la nature des expressions de ses fantasmes, clairement bisexuels, on pourrait penser que … enfin, disons qu’il stimulait ptet autant la face A que la face B.