Alors, nous avions déjà fait :
Le sperme avec les recettes de cocktails de Paul Photenhauer et les peintures de Jordan McKenzie et les dessins de Cary Kwok…
Les excréments avec notamment le collectif Sprinkle Brigade, Jacques Liziène ou le Cacafé avec Madame Coucoune,…
L’urine blasphématoire d’Andres Serrano (toujours en expo à Bruxelles, jusqu’au 21 de ce mois) et les propriétés thérapeutiques du divin nectar grâce à l’amaroli…
Le vomi avec le talent gerbatif de Millie Brown…
Mais jusque-là nous avions un peu mis de côté le diabolique sang menstruel. Certes notre archiviste nous signale la photo de couverture de l’article sur l’art bizarre de Yung Cheng Lin et les succulents petits biscuits à base de ce sang.
Des artistes féminines (et souvent féministes, d’ailleurs la photo de couverture de cet article est « Red Flag », de Judy Chicago réalisée en 1971) ont décidé de dédramatiser et décomplexer les femmes (et futures femmes, car dès l’enfance on présente la chose aux petites filles, comme une damnation) sur ce phénomène des plus naturels. Bref d’assumer cette part de féminité encore taboue (voir diabolisée) dans nos sociétés, d’afficher ce qu’il faut à tout prix cacher.
Les règles d’Instagram
Commençons par la photographe dont vous avez sans doute entendu parler pour avoir été censurée par Intagram à cause d’une série de photo montrant le quotidien d’une femme durant cette « période » : Rupi Kaur
There Will Be Blood
Une autre photographe, Emma Arvida Bystrom, nous montre via son objectif comme c’est beau une femme qui saigne :
« Ma jolie culotte rouge »
Bronte Cordes, est une toute jeune étudiante- photographe vivant en Angleterre (ce qui est une info pertinente puisque lorsqu’ils débarquent…). Est-elle plus blogueuse qu’artiste, artiste que blogueuse, artiste-blogueuse, enfin on s’en tamponne, car elle a décidé, en s’inspirant d’Emma Bystom, de nous faire partager ses petites culottes en mode ragnagna…
Elle peint avec son sang
Évidemment, il était inévitable de voir apparaître des artistes utilisant le sang menstruel pour réaliser de beaux tableaux. Si ceux-ci sont de plus en plus nombreux, comme ce Donald Trump signé Sarah Levi :
Nous retenons le nom de John Anna, une artiste peintre qui a « trouvé dans l’utilisation du sang menstruel un surprenant moyen d’expression ».