BoxRoom

Année : 2014

Origine : Irlande

Réalisateur : Michael Lathrope

Acteurs : David Joseph Magee and Erika McGann

Le court-syno :

Un jeune homme aux traits androgyne est prit dans les griffes de l’adolescence et tout son lot de tourments que sont les affres de l’amour et de la sexualité. Malmené par ses démons interieurs, il est en proie à une vision fantasque, un vagin géant dans le mur de sa chambre. Il succombera à la tentation d’une « première fois » pour le moins dérangeante….

Je ne le dirais jamais assez, mais ce formidable outils qu’est Viméo, est…je l’ai déjà dis : FORMIDABLE.

Mais ce n’est pas sur Viméo que je suis allé chercher ce que je pourrais appeler (avant d’avoir lu le portfolio…) un court mét’ TOTALEMENT dans la trempe d’un Cronenberg… Oui encore un rappel au maitre, mais en fouinant du côté de Court mais trash dans leur cru 2016.

Box Room y était séléctionné et je suis relativement triste de constaté qu’il n’a pas remporté de prix…Ma foi, la concurence était rude.

Box Room est le premier film de Michael Lathrope en tant que réalisateur. Premier film, première réussite sans contestes aucun…

Je me suis permis d’user le terme « dans la trempe d’un Cronenberg » car il faut le reconnaître, on pourrait s’y croire, on le ressent, on le voit, c’est évident. Visquosité de l’image, rigueur, chaire, rapport ambiguë avec le corps. Box Room c’est du grostesque intelligent, du gore sérieux…

Ne vous attendez pas à de la putasserie. Non, c’est cérébrale, immersif et on ne peut s’empêcher d’y voir également une « satire » sociale. Une maman élevant seul son fils, habitant tout deux dans un quartier populaire irlandais. Celle-ci sortant tout les soir pour y amener un nouvel amant et assener son enfant de ses frasques frasques sexuelle…Le jeune Jerry trouve refuge dans les films d’horreur dans lesquelles il peut fantasmer sur une courbe, un sein s’échappant généreusement d’un linge…Mais trop peu sûr de lui pour se trouver une copine, trop immature pour supporter la crise d’adolescence manifeste de sa génitrice…La seule chose dont il aurait été capable de faire lui sera brutalement retiré par une mère effrayée…limite de par son geste, castratrice.

Cronenberg, Lovecraft, Barker, l’horreur est psychologique, corporelle, intime et dérangeante à la fois. Ce qui en fait un film d’une très grande qualité.

Les effets spéciaux ne sont pas en reste bien évidement.

Il suffit juste de regarder ce mur, celui d’où apparaît ce vagin ; de couleur chaire, une peau grasse en guise de tapisserie murale. L’effet est bluffant. Le vagin en lui-même est grotesque, immonde, garguantuesque, puissant ; semblable à ce qu’on pourrait voir dans ces films japonnais dans le style Tokyo Gore Police…Non pas qu’on y voit un vagin semblable, mais l’aspect de la chose est à s’y méprandre.

Quid de la créature Lovecraftienne ? P.A.R.F.A.I.T.E … Juste ça. Parfaite.

Innocente petite créature aux dents monstrueuses, qui semble être un animatronique du plus bel effet. Soit.

Cela pour dire que comme un ami me l’a clairement dit, Michael Lathrope est clairement prêt pour faire un long métrage…

Cependant, je mettrais tout de même un petit bémole à ce court. La fin, elle paraît brute…sèche (pas comme le vagin géant!!) On aurait préféré plus de finesse, plus de réponses…Le film se coupe sur un cliffangher frustrant au possible. En attendant une réponse de la part du réal sur une éventuelle version longue ou quelque chose s’en inspirant, je vous invite à le regarder et en apprécier chaque seconde.

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