Pig
Fiche technique:
Année: 1998
Origine: USA
Réalisateurs: Nico B. – Rozz Williams
Acteurs: Rozz Williams – James Hollan
Durée: 23 minutes
Genre: Expérimental – « horreur » – psychologique
Synopsis:
Un jeune homme errant dans le désert se fait kidnapper par homme portant un masque de cochon. Débutera un trip hypnotique et fantasque mélé de séances de tortures plus ambigües les unes des autres, empruntent d’amour sous jacent.
Christian Death mon amour…
Pour cette chronique de Pig, je vais volontairement (en partie) occulter le rôle qu’a eu Nico B. dans cette réalisation magistrale au profit de Rozz Williams.
Rozz Williams pour les profanes est le père fondateur du merveilleux groupe de death rockChristian Death.
Christian Death fondé en 1979 qui a énormément apporté à la scène rock (pour ma part) de 1979 jusqu’au départ de son créateur-leader Rozz Williams en 1985. Après cela, la reprise du groupe par le guitariste Valor Kand à littéralement mit à sac tout ce qu’a fait Christian Death.
Ne nous attardons pas sur le mythique groupe ici, retournons plutôt à ce qui nous intéresse, PIG.
(…)
Tu nous parle quand de ce film au fait ??
Entièrement tourné en 16mm, muet… Le film de Nico B. et R. Williams se veut et est esthétique.
Durant 23 minutes, nous somme plongé non pas dans le décors que nous jette en pleine figure Nico B. mais dans un acouphène lancinant, hypnotique. Prit dans un sentiment de malaise palpable, happé dans un tourbillon sonore, une cacophonie réglée comme du papier à musique, orchéstré par un Rozz Williams au sommet de son art.
-Là, au moment où je rédige cette ligne, je suis en train d’écouter le morceaux « Why God permit Evil ». Cet extrait, peut résumer à lui tout seul le film. Rozz étant à ce moment là, au paroxysme de l’art visuel, musicale et psychique..-
Evidemment, PIG ce n’est pas qu’une oeuvre musicale. Il y à cet impact visuel, fort, transcendant, romantique comme la musique de Rozz, violent, sans pour autant tomber dans une surenchère sanglante et putassière.
Paradoxalement, malgré le choc des images, des relants d’amour transpire de cette souffrance. Car là, on ne peut que parler d’abandon de la part de la victime et d’un respect certain du tortionnaire.
La Passion du Damné,
Ou si le Christ m’était conté….Par Rozz Williams.
Il serait facile de penser que Rozz ait fait une lettre d’adieu rédigé avec le concours de Nico B. de la manière la plus originale et la plus belle soit-il.
-Rozz Williams s’étant donné la mort par pendaison le 1er avril 1998…soit quelques mois après le tournage de PIG…
D’un point de vue purement personnel, PIG me paraît comme La Passion du Christ revisité à la sauce Christian Death. Tout concorde de la première à la dernière seconde. Tout est amour, violence et abandon.
Rozz dans le rôle d’un Ponce Pilate et du tortionnaire des temps modernes suivit de Hollan dans celui d’un Christ poisseux, esclave de son Ponce Pilate, partagé entre la facscination, l’amour manifeste et la nécessité de juger et condamner.
On ne ressort pas indemne de ce court-métrage, tant par sa bande originale grandiose aux parfums de la période Premature Ejaculation et aux images percutantes à souhait.
Je vous laisse sur ces mots… Et découvrir le trailer dispo dans toutes les bonnes crèmeries!
La prochaine chronique sera consacrée à 1334, la suite de PIG, hommage narratif au suicide de Rozz Williams.
#Parafilia