La Story du King of Shock

GG Allin : The King Of Shock

King Of Shock : Une enfance qui promet

Vous connaissez le King of pop, le King of kong, le King tout court, mais sans doute pas le king of shock.

Comme c’est souvent le cas avec les kings of quelque chose, il y a un truc qui foire déjà très tôt dans l’enfance, et là le moins que l’on puisse dire c’est que notre champion commence très fort et très tôt, à peine né. En effet sa mère fut sans doute la moins inspirée de l’époque ne le prénommant, rien de moins que « Jesus Christ ». Pourquoi un tel prénom ? Mais enfin c’est évident, son père ayant eu la visite d’un ange qui lui avait prédit que son fils serait une sorte de nouveau messie, en omettant de dire de quelle sorte de messie il parlait.

Le rôle que ce prénom jouera dans la destinée de l’enfant reste hypothétique, mais cela n’a pas dû aider.

C’est le 29 août 1956 que voit le jour le petit Jesus Christ Allin à l’hôpital comme tout le monde, ses parents n’osant sans doute pas jouer le truc à fond. Ce n’était pourtant pas mission impossible, vu qu’ils vivaient dans une cabane au fond des bois (sans les bois), sans eau ni électricité.

Jesus Christ à 4 Ans
Jesus Christ à 4 Ans

Mais le prénom Jésus pose d’énormes problèmes. D’abord à son frère cadet qui n’arrive pas à le prononcer, le transformant en « Jiji », ce qui deviendra par la suite GG. Mais surtout, très rapidement sa mère, visiblement, se rend compte que son fils, qui vient à peine d’entrer à l’école, risque plus de tenir du démon que du Christ, et décide de lui donner un autre prénom et pour le coup passe de l’originalité à ce qu’il y a de plus commun : Kevin Michael.

Ce changement de nom n’arrange pas le cas du jeune GG, sans doute en quête d’identité, et on le comprend, c’est en drag queen qu’il se pointe au collège.

Il résumera son enfance en la qualifiant de :

« Très chaotique. Pleine de changements et de dangers. Nous vendions de la drogue, volions, entrions par effraction chez les gens, dans leurs voitures, etc. Nous avons fait ce que nous voulions pour la plus grande partie – y compris tous les groupes dans lesquels nous avons joué. Les gens nous haïssaient déjà à cette époque. »

Et en effet pour être haïs, il va l’être, à découvrir dans la deuxième partie de la Story Shockyou !!!

 

Une vie - GG Allin
La vie de GG Allin en quelques portraits

La version longue:

“The first five years of my life were infested with sickness and violence. It consisted of living in a log cabin in the northern woods of New Hampshire with father, mother and brother. It was an extremely real, primitive, anti-social existence with no running water, little heat, and unbearably claustrophobic…I was immensely sick with asthma, always fighting to breathe amidst emotionally uncomfortable conditions where the wall colors were that of the ever-peeling paint strips…We were more like prisoners than a family. We were prisoners to father, and father was a prisoner of himself. He always had planned to kill my brother and I, then commit suicide with mother. This was brought to our attention on many a blistering occasion. Father despised pleasures around the cabin and would consciously now allow any enjoyable items to enter into our home. If he found anything in our possessions that we enjoyed, he would take it out in the woods behind the cabin and bury it. We were allowed very little contact with others. We had no phone, and activities were limited… But it developed into our world. It’s all we knew at the time…Toward the end of a long, barbaric five years, mother was plotting to engage in our escape. She had previously tried but I was kidnapped in the failed attempt. But finally one day when father was at work in the paper mill, mother packed us up swiftly, leaving behind everything that could not be carried, and we then escaped, leaving behind the first five years of my life. A five years that would be scratched into my soul for eternity.”

4 réflexions sur “GG Allin : The King Of Shock”

  1. Ca serait dommage de ne pas faire participer les non-anglophones de ce superbe témoignage….

    “Jusqu’à l’âge de cinq ans, ma vie fut rythmée par la maladie et la violence. J’habitais dans une cabane en bois, au fond d’une forêt dans le nord du New Hampshire, avec mon père, ma mère et mon frère. Nous menions une existence primitive et antisociale, mais tellement réelle. On n’avait pas l’eau courante, presque pas de chauffage, et nos conditions de vie étaient étouffantes, à la limite du supportable. Mon asthme me rendait malade comme un chien et chaque bouffée d’air que je respirais était une victoire sur une situation familiale émotionnellement instable, vécue entre 4 murs sentant la peinture défraichie…nous n’étions pas une famille, nous étions des prisonniers. Notre geôlier était mon père, et mon père était prisonnier de lui-même. Depuis toujours, son but avait été de nous tuer, mon frère et moi, puis de se suicider avec ma mère. On s’en était rendu compte à de très nombreuses reprises. Papa refusait qu’on s’amuse autour de la cabane et faisait en sorte qu’aucun objet de divertissement n’entre dans la maison. Si jamais il nous voyait jouer avec quelque chose, il nous le confisquait et allait l’enterrer dans les bois. On ne voyait d’autres personnes que très rarement, le téléphone nous était interdit et les activités étaient triées sur le volet…mais on avait appris à accepter la situation. A l’époque, on ne connaissait rien d’autre.
    Après avoir vécu ainsi cinq ans dans des conditions barbares, ma mère a commencé à échafauder un plan pour nous sortir de là. Elle avait déjà fait une tentative, mais au final j’avais été repris. Puis, un beau jour, alors que mon père était parti travailler à la papeterie, maman a rapidement fait nos bagages et a laissé derrière elle tout ce qui ne tenait pas dans une valise. C’est comme çà qu’on s’est enfui, et que j’ai dit au revoir aux cinq première années de ma vie….. cinq ans qui resteront à jamais gravé dans mon âme. »

    1. Un tout grand merci pour cette traduction !!! La maitrise de la langue anglaise est indispensable pour vraiment apprécier les grandes nuances et la finesse des paroles des chansons du King of Shock, à ne pas manquer tout bientôt dans la Story 🙂

      (petit avant goût : You piece, you piece of puppet property shit)

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