Ce qui est bien avec l’art transgressif chinois, c’est que c’est un peu sans fin. Ainsi, difficile de faire l’impasse sur un tout grand de chez tout grand : Zhang Huan.
Certes si lui aussi, évidemment, aime les nouveaux-nés, comme le couple Sun Yuan et Peng Yu ou Zhu Yu ou encore Xiao Yu, lui, pour sa première performance, c’est une poupée qui lui fera office de partenaire. Prenez un grand bout de tissu blanc, déposez-le devant un musée, jetez-y de la peinture rouge et des morceaux de poupées et vous obtenez : Angel (1993)
Un chinois normal
Pourtant Zhang semblait jusque-là être le plus commun des communs des chinois, aimant par exemple le poisson :
Ou les chiens :
Quelques paraphilies :
Mais comme souvent c’est avec le sexe que tout va dégénérer. Après s’être beaucoup cherché sexuellement, passant par d’étranges pratiques comme :
La jambophilie :
La poupéephilie, ben oui.
La viandophilie :
L’arbophilie exhibo-canine :
La carcassophilie :
L’ânophilie :
Un Sino-masochiste un peu compliqué
Il devenait inévitable qu’il finisse comme ses compatriotes Yang Zhichao et He Yunchang : à se perdre dans les étranges plaisirs du sino-masochsisme, avec une sorte d’obsession pour les poids et mesures.
En 1994, voilà qu’il s’enduit de miel et d’huile de poisson et va s’asseoir de longues heures dans les toilettes du village dans lequel il se trouve. On s’en doute : cela attira les mouches, à un tel point qu’il dû s’immerger dans un étang du style bien pollué à proximité, pour pouvoir se débarrasser complètement des sales bestioles. Il nomme cette performance 12 mètres.
Après les mètres, les kilos, et plus exactement 65 kg… Son poids. Alors c’est compliqué, comme bien souvent les masochistes, mais c’est pas triste. Il se fait placer deux sortes de cathéters dans chacun de ses bras pour que puisse s’écouler un peu de son sang, et se fait suspendre à l’aide de chaîne à trois mètres du sol. Une fois en hauteur, on installe en dessous de l’artiste-suspendu une plaque chauffante sur laquelle on dépose une plaque de métal et on s’arrange pour que le sang tombe sur cette fumeuse installation. Curieusement c’est l’odeur du sang brûlé et non pas le tableau masochiste qui composait l’ensemble de l’installation qui aurait fait fuir les personnes présentes.
Ensuite ça se complique encore, car on mélange mètres et kilos, avec : ‘30066 m² : 65 kg’. Si on sait ce que représentent 65 kg. Les 30066 m² correspondent eux au volume du Watari Museum.
Lors de cette performance, il s’attache au bâtiment à l’aide de rien de moins qu’une centaine de tubes servant normalement à pratiquer des transfusions sanguines.
Si Zhang à tant à corps de ne faire qu’un avec la culture, on peut peut-être lui conseiller, comme performance, d’aller s’asseoir sur le sommet de la Tour Eiffel ?
Jetez-vous au glaçon !!
Avec cette théma sur l’art chinois transgressif, vous avez sans doute vous aussi envie de vous mettre à cette forme de performance, alors voici peut-être un bon début : prenez quelques glaçons et couchez-vous dessus. Comment ? Avec votre tenue de ski ? Non, non, à la manière de Zhang. (Si vous êtes allergique aux chiens, rassurez-vous ils ne sont pas indispensables)
BONUS :
ALTERED STATES: Art of Zhang Huan
Les trois infos et demie dont tout le monde se fout :
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Zhang Huan est né en 1965 dans la province du Henan et a commencé par enseigner l’histoire de l’art
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Zhang a fait partie de la communauté d’artistes du East Beijing Village
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Aujourd’hui il semble s’être un peu calmé, et a renoncé à l’art de la performance.
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Selon l’artiste, son expérience avec l’âne était
Pour aller plus loin…
SI vous désirez connaître la bonne mesure de chaîne pour vous attacher au plafond de votre salon ou d’autres détails pratiques : Le site officiel de l’artiste